Les pentes schisteuses du Haut-Languedoc conjuguent mille nuances. À Berlou, le thermomètre descend souvent la nuit à 14°C en juillet, alors qu’en contrebas, à Saint-Chinian, les nuits sont rarement sous les 17°C. Cette fraîcheur nocturne, rare dans le Sud, préserve l’acidité du grenache et complète sa maturité phénolique.
Les meilleures expositions sont pleins sud, sud-ouest ou sud-est, afin de capter la lumière du matin et d’éviter le brûlant du soleil d’après-midi. Là où la pente excède 25%, on n’accède encore qu’à pied ou à l’aide de petits chenillards. Chaque replat, chaque courbe, bénéficie d’un microclimat : la Tramontane assèche la brume, le Cers du soir rafraîchit, et parfois, le Sirocco pousse l’air saharien jusqu’à la canopée des vignes.
C’est dans les combes, abritées des froids d’altitude, que le grenache exprime son côté velouté et épicé, tandis que sur les plateaux les plus exposés, naissent des vins plus droits, empreints d’amertume noble.