Entrer dans une cave de la vallée de l’Orb pour une dégustation privée, c’est accepter le temps long : le temps du récit, du dialogue, de la découverte. L’expérience y prend de multiples formes :
| Domaine |
Village |
Particularité |
| Mas Sibert |
Peyrat-le-Château |
Dégustation des micro-vinifications de cépages rares (Piquepoul noir, Slarina), sur réservation uniquement |
| Clos Fantine |
La Liquière |
Rencontre avec la famille Andrieu, visite du chai sous terre, échange sur la vinification naturelle |
| Château Coujan |
Murviel-lès-Béziers |
Dégustation commentée sous les arcades du domaine, focus sur les vins monocépages |
Ce qui frappe, au fil de ces visites, c’est la diversité des approches – et l’attention portée au visiteur. Ici, la dégustation privée peut prendre la forme:
- D’un accord vin-fromage improvisé dans la cour d’un vieux mas
- D’une promenade dans les rangs de Carignan centenaire, verre à la main, le soir qui tombe
- D’un atelier d’assemblage autour de barriques ouvertes
Souvent, les questions fusent : pourquoi garder tel cépage oublié ? Comment la grêle de mars a-t-elle bousculé la vendange 2020 ? Le vigneron devient alors passeur, transmetteur, parfois conteur. Pour beaucoup, ces moments privés sont aussi l’occasion de sensibiliser à l’agriculture biologique, à la préservation du paysage, aux difficultés climatiques (en 2022, plus de 40% des récoltes ont été impactées par la sécheresse selon la Chambre d’Agriculture de l’Hérault).
L’exemple du Terret gris : un cépage remis en lumière
On raconte à Cabrerolles que le Terret gris, autrefois planté dans les “terrasses du midi”, avait presque disparu. Lors d’une visite privée au Domaine du Haut-Félix, c’est ce cépage que l’on sert en premier, après avoir montré, dans un vieux cahier, les notes du grand-père sur la récolte de 1957. Le vin, trouble et doré, donne matière à discussion : comment sauver, relancer, transmettre ? La dégustation privée devient, ici, un acte de sauvegarde.